mardi 8 juin 2010

Formation, un chantier titanesque

Contrat-programme logistique

Formation, un chantier titanesque



· 65.000 personnes à former en cinq ans

· Des réserves foncières à la disposition de l’OFPPT


Tout le monde en est conscient. La composante ressources humaines est l’un des facteurs-clés de la réussite du développement de la logistique. La modernisation du secteur va accentuer la pression sur les profils puisqu’elle créera parfois une demande de qualifications très pointues. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle un plan intégré de formation logistique sera mis en place (voir tableau).
Tous les niveaux de qualification seront concernés. Il s’agit notamment des opérateurs spécialisés dans la manutention et l’entreposage, les techniciens spécialisés par processus logistique (achat, production, distribution, encadrement opérationnel…) ainsi que les ingénieurs et managers adaptés à des fonctions de conception et de stratégie logistique.
Pour un meilleur suivi des attentes, une planification annuelle des besoins en formation, en concertation avec les opérateurs logistiques et les donneurs d’ordre, est envisagée.
Ce plan de formation, sur lequel l’Etat et la CGEM se sont mis d’accord, s’articule autour d’une formule de pré et post-embauche. La première cible, les profils bac à bac+5. Elle est basée sur de nouvelles filières permettant ainsi d’accompagner la croissance du secteur du transport et de la logistique autour des nouveaux projets (zones logistique multi-flux, Tanger Med…). Le développement de masters spécialisés, l’adaptation de filières ainsi que l’intégration au plan de 10.000 ingénieurs et l’activation de filières généralistes de technicien bac+3 et bac+2 sont également programmés. L’Etat s’engage ainsi à former 55.000 à 65.000 profils d’ici 2015.
Pour accompagner le développement des plateformes, l’Etat mettra une réserve foncière à la disposition de l’OFPPT. Ainsi 6 à 8 centres de formation de techniciens et opérateurs sont prévus à Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, Fès et Oujda.
L’Etat est également appelé à contribuer à l’investissement dans des centres de formation dans les domaines de la logistique et à encourager les opérateurs à la mise en place d’instituts spécialisés sur des secteurs non couverts par l’Office de la formation professionnelle tels que le ferroviaire et le portuaire. Pour sa part, la formation post-embauche se déclinera en une assistance technique aux profils en activité. Des programmes de mise à niveau cibleront trois profils en particulier: les managers, les chauffeurs et les donneurs d’ordre. Une formation minimale obligatoire ciblera les chauffeurs.

K.M. &A. R.