mardi 26 octobre 2010

Boluda France mise sur son développement à l'international




Remorqueur de Boluda France à Tanger Med
crédits : BOLUDA FRANCE



07/05/2010

Née en 2007 du rachat de la division remorquage portuaire de BOURBON, Boluda France mise sur de développement de son activité à l'international pour asseoir sa croissance. Forte de 1000 collaborateurs et 93 bateaux, dont 75 remorqueurs, la société assure le remorquage portuaire à Dunkerque, Le Havre, Brest, Nantes Saint-Nazaire, La Rochelle et Marseille-Fos. Mais elle est aussi présente en Afrique, dans les ports d'Abidjan, San Pedro, Dakar, Douala et Tanger Med, ainsi qu'en océan Indien à La Réunion et Mayotte. Ses activités ne se limitent d'ailleurs pas au seul remorquage, puisqu'elle assure également le pilotage à San Pedro et un service de pilotage (moyens nautiques mais pas de pilotes) à Tanger Med. La filiale française du groupe espagnol Boluda a, également, étendu son activité historique du lamanage, qu'elle assure depuis les années 70 à La Réunion. Après le Cameroun (Douala) en 2004, elle vient de décrocher un contrat de lamanage d'une durée de 10 ans à Tanger Med. Dans le cadre de la montée en puissance de l'activité roulière sur le nouveau port, deux vedettes, commandées à Alumarine, entreront en service cet été.

« Notre cible privilégiée est l'Afrique et le Moyen-Orient »
« Ce nouveau contrat fait partie de notre stratégie de développement à l'étranger. Notre cible privilégiée est l'Afrique et le Moyen-Orient », explique Denis Monserand, Directeur Général de Bolda France. Est-ce à dire que la société n'espère plus beaucoup de croissance dans l'Hexagone, où elle occupe une position de leader ? « La France est un marché assez mature mais nous attendons le résultat de la réforme portuaire, qui pourrait relancer l'investissement, notamment à Fos dans le domaine du conteneur ». Reste que les difficultés liées à la mise en oeuvre de la réforme, cumulées aux conséquences de la crise économique, n'ont pas favorisé les nouveaux projets, loin s'en faut.
En 2009, Boluda a, comme ses concurrents, accusé le coup face à la baisse d'activité dans les ports. Atteignant 103 millions d'euros, son chiffre d'affaires a reculé de 15%. Face à cette situation, des mesures d'économies ont été prises. Les équipes de Dunkerque, un port très touché l'an dernier, ont subi des mesures de chômage partiel, alors que 2009 s'est achevée au Havre par un plan social touchant 37 personnes. Après cette difficile, Boluda France espère, désormais, bénéficier de la reprise économique, de l'aboutissement de nouveaux projets et de son développement à l'international. La société table aussi sur le renouvellement de ses moyens. « Notre volonté est d'accompagner les ports dans leur développement en investissant de nouveaux outils. Depuis trois ans, nous avons reçu 16 nouveaux remorqueurs. Cet effort de renouvellement permet d'assister des navires de plus en plus gros et, avec des unités optimisées, de répondre aux besoins des clients », affirme Denis Monserand.