Le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Reda Chami a souligné que «la plate-forme industrielle de Tanger-Med s'inscrit dans la stratégie industrielle du plan Emergence», ajoutant que «l'un des piliers de ce programme est le développement des métiers mondiaux du Maroc autour de plates-formes industrielles intégrées avec leur environnement».
Le plan Emergence a été officiellement présenté à S.M. le Roi Mohammed VI le 21 décembre 2005 à Casablanca, rappelle-t-on.
Dans un entretien publié, vendredi, par le quotidien +Le Matin du Sahara et du Maghreb+, M. Chami a rappelé, à ce titre, que «la plate-forme industrielle de Tanger-Med s'inscrit dans la stratégie industrielle du plan Emergence qui porte le nom de Pacte pour l'émergence industrielle. L'un des piliers de ce programme c'est le développement des métiers mondiaux du Maroc autour de plates-formes industrielles intégrées avec leur environnement, avec les villes et qui peuvent offrir des services aux industriels».
«Pour la plate-forme industrielle de Tanger, nous avons grâce au port de Tanger-Med un accélérateur industriel pour toute la région, qui permettra au Maroc de devenir une plate-forme d'exportation», a dit M. Chami, relevant que le port Tanger-Med «offre des avantages importants en termes de logistique, des liaisons avec quelque 50 ports dans le monde, une zone très moderne, celle de Tanger Free Zone qui accueille déjà 400 entreprises qui gèrent 35.000 emplois et près de cinq milliards de DH d'investissements privés».
Il a précisé que «ces plates-formes industrielles vont exister sur l'ensemble du territoire et accueilleront des activités qui ont le plus de chance de se développer dans leur environnement et leurs régions, en intégrant un nouveau modèle de production économique qui a fait ses preuves».
Le ministre a fait état, dans ce cadre, du développement en cours de la future plate-forme industrielle intégrée électronique de Mohammedia, d'une autre plate-forme, dédiée à l'électronique, qui sera érigée prés de Nouaceur, outre les projets de plate-forme pour les énergies renouvelables (Oriental) et pour l'automobile (Kénitra).
S'agissant du secteur de l'offshoring, dont des infrastructures sont fin prêtes, notamment «Casanearshore», «Technopolis Rabat» et prochainement «FèsShore», M. Chami a indiqué que le plan Emergence devra créer 95% d'emplois industriels dans les prochaines années.
Evoquant le secteur du petit commerce et de la moyenne distribution, le ministre a rappelé qu'un fonds de 900 millions de DH a été mobilisé dans ce sens suite à la convention signée avec le ministère de l'Economie et des Finances pour la modernisation du commerce intérieur.
«Ces fonds vont servir à plusieurs projets, dont la création de zones d'activité commerciale. Nous allons lancer ces premiers centres pionniers sur 40 hectares à Casablanca, 30 hectares à Oujda, et la même superficie sur Fès.
Nous travaillons sur d'autres villes. Nous faisons ainsi de l'aménagement de l'espace, de développement commercial pour permettre aux petits commerces de se déployer sans être gênés. Ces derniers qui sont en majorité des épiceries dédiées à l'alimentaire font également l'objet d'un projet de modernisation intégré» dans le cadre du plan «Rawaj», a dit M. Chami.
Le ministre a annoncé, en outre, le prochain lancement d'une étude, dans le cadre du plan Rawaj, pour déterminer l'implantation des grandes surfaces commerciales à la périphérie des villes qui doivent répondre à des critères très précis du nombre d'habitants, de l'étalement de la ville. «Cela nous permettrait d'harmoniser l'installation de ces surfaces afin qu'aucun ne soit lésé», a-t-il expliqué.
Concernant la promotion des investissements, M. Chami a souligné la nécessité de mobiliser davantage de moyens humains et financiers et de représentations à l'étranger et de mettre en place un plan d'action «dûment établi pour aller chercher des investisseurs dans le domaine de l'industrie et dans d'autres domaines», car, a-t-il souligné, le Maroc «dispose de nombreux atouts, dont sa position géographique, son ouverture économique avec des accords de libre-échange et ses efforts d'attractivité dans tous les domaines».
Source : Le Matin