vendredi 16 janvier 2009

La Tunisie et l’Algérie sont sur le point de mettre en activité des ports en eaux profondes, soient deux gros concurrents pour Tanger Med. Constituent-ils une vraie menace pour ce dernier qu’on peut dire d’une certaine manière «  à l’origine de leur apparition » ?
Le projet Tanger Med a donné des idées à nos voisins maghrébins qui, l’un après l’autre, annoncent, ces derniers mois, des projets de ports calqués sur le concept marocain.
L’Algérie, pays limitrophe, s’apprête à lancer les travaux pour un port en eaux profondes à Cap Djinet, près d’Alger. Le projet, baptisé «Cap 2015», porte sur la construction d’un port de 20 kilomètres linéaires de quais, soit six fois plus que ceux de Tanger Med, adossé à 5 000 hectares de zones d’activité.
Plus loin à l’est, la Tunisie a lancé, courant 2008, les travaux pour la construction du port en eaux profondes d’Enfidha. 5 km de quais pour une capacité de 5 millions de conteneurs équivalent vingt pieds (EVP). Le port Enfidha devrait être opérationnel en 2010.
Une menace pour Tanger Med ? Pour Saïd El Hadi, président du directoire de TMSA, il ne faut pas s’alarmer de l’arrivée de ces nouveaux ports. Pour deux raisons au moins.
La première est que le marché du transbordement continuera encore de croître et qu’il y aura de la place pour tous. La deuxième raison est que Tanger Med a l’avantage de l’emplacement, juste à l’entrée du détroit, donc plus accessible pour les navires.
Du côté des grands armateurs mondiaux, c’est le même son de cloche. Le président de CMA-CGM, Jacques Saadé, de passage il y a quelques jours au Maroc, a soulevé la question avec certains hauts responsables marocains et avec le management de la Comanav.
Pour lui, ni le port algérien ni le tunisien ne constituent une menace pour Tanger Med, dans lequel, d’ailleurs, CMA-CGM est membre du groupement concessionnaire du deuxième terminal à conteneurs.
Source : tunisie affaire